Vacances, j'oublie rien

Je connais quelque part un coin de Paradis. Un jardin ensauvagé et sans clôture au milieu duquel des murs de pierres et de bois forment maison. Là, un potager attend mes soins, ici, des fleurs fanées doivent disparaître pour qu'en naissent de plus fraîches. Ce lieu me manque. C'est quelque chose qui ressemble à une terre, un port d'attache. D'en parler, j'en respire les parfums, j'en goûte les saveurs, j'en entends les bourdonnements… presque, je plisserais les yeux dans mon atelier assombri pour ne pas être aveuglée par son soleil généreux. Il est temps que je parte ! J'ai rendez-vous avec Dame Nature. Mais, à l'heure où je pars, j'ai l'esprit inquiet. En Syrie, Bachar el Assad est encore là, toujours en possession de moyens militaires et d'appuis conséquents, à commencer par ceux de la Chine et de la Russie qui, hier encore, ont rejeté la résolution de l'ONU. Des armes chimiques s'y baladent, des quartiers ent...