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Affichage des articles du juillet, 2019

Un été avec Ovide et Char

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Étude pour les Métamorphoses  d'Ovide. Livre I - 1-25. Encres sur papier 300g. 18x26cm Étrange coïncidence : il a fallu qu’à la veille de retrouver René Char au milieu du jardin de Coste-Belle, je rencontre à nouveau Ovide.  J’avais déjà croisé, ensemble, ces deux poètes séparés de 2000 ans, et pourtant voisins en poésie.  C’était déjà à Coste-Belle…   … J’ai déjà parlé de ces Errances récemment. Toujours est-il qu'il y a quelques mois, Anne Brissier m’avait conseillé la traduction des  Métamorphoses  par Marie Cosnay, parues aux éditions de l’Ogre . Comédienne, Anne travaillait une lecture de cet immense poème et était sous le charme de cette “redécouverte”.  Elle m’avait même lâché, comme ça, avec sa voix qui n’est qu’à elle : «ce serait chouette si on travaillait ce texte toutes les deux !».   J’avais quelque part écrit dans un coin de ma tête qu'il faudrait qu'un jour, je dessine les Métamorphoses . Ma pétillante belle-mère aussi me l’av

Les Amants de Coste-Belle - Rameaux de juin

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Les Amants de Coste Belle - Juin. Technique mixte sur Bristol A3 "(…) Là où m'oppressa ma ceinture de neige, Sous l'auvent rocher moucheté de corbeaux, J'ai laissé le besoin d'hiver. Nous nous aimons aujourd'hui sans au-delà et sans lignée, Ardents ou effacés, différents mais ensemble, Nous détournant des étoiles dont la nature est de voler sans parvenir. Le navire fait route vers la haute mer végétale. Tous feux éteints il nous prend à son bord. (…)." René Char.  Les Parages d'Alsace , in  Le Nu perdu , Gallimard, 1971 Début juin , là-haut, le printemps des Hautes-Alpes avait tout juste un mois. Il était pourtant déjà été, foisonnant, et l es herbes hautes dressaient une tendre pudeur autour des amants de Coste-Belle, à deux pas des lys martagon en boutons .  J'ai vu les œillets roses, les pissenlits bientôt chauves, les pavots "grands comme des mains ouvertes"… mais pas encore d'aster,