Les Amants de Coste Belle à Paris, en mai
« Je les avais trouvés enlacés l’un à l’autre, embrassés de brindilles. » « Qui étaient-ils ? Qui étaient ces amants que la passion avait cloués ici ? »… J’avais écrit ça quelque part . J’avais alors un autre nom et j’apprivoisais Coste-Belle. Cette histoire m’avait tenu deux années, puis encore une autre avec un comparse à tête de scribe qui gardait le verger. C’était déjà en lisière de verger. C’était déjà des amants. E t c’était déjà envahi de parfums chariens. Voilà que j’y reviens. L’an passé, en dessinant l’actu, j’ai contemplé, ahurie, le temps qui court trop vite. J’ai besoin maintenant du Temps long ; celui qui s’étire en dépliant ses membres pour rencontrer ta peau, rassuré de te trouver présent au réveil. « … Je n’ai plus de fièvre ce matin. Ma tête est de nouveau claire et vacante, (…) » , dit René Char qui - bien sûr - a raison. Loin de Coste-Belle et entre quatre murs, j’ai donc const...