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Affichage des articles du juin, 2016

Le Lecteur du parc 4 - Beau gosse !

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Le Lecteur du parc - travail en cours - détail Il y a quelques jours, j’ai présenté Yu à l'une de mes filles. J’attendais son avis, un brin inquiète… Ce fut simple, carré, direct. Un petit sourire, un claquement de joue, une légère tape sur l’épaule de Yu (tu peux y aller, il n’est pas innervé) et ce fut dit:  - Beau gosse !  Je jubilais. Yu garda les yeux baissés comme pour cacher un léger halo qui, croyait-il, empourprait ses joues, pas mécontent non plus. Le Lecteur du parc - travail en cours  - Faut dire, t’as fière allure avec ton costume de mots et de fleurs. La mousse pour épaulette, roses et pivoines pour ton cœur de pétales, et ce lierre qui te dessine cape et traîne. C’est vrai que t’es plutôt beau gosse, finalement. Le Lecteur du parc - travail en cours - détail Le Lecteur du parc - travail en cours - détail - Elles viennent d’où ces fleurs ? Parce que, tu sais, j’ai bien connu une rose*… et je préférerais

la Tête ailleurs au coeur de mon quartier

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"Ah ! j'voulais vous dire : elles sont super vos copines de la librairie ! Tout le monde est content dans le quartier !" Ainsi parlait la pharmacienne de ma rue. Parce que voilà : après Charlie, après le Bataclan, avec tout ça et puis encore tout ci, on avait vraiment besoin d'un truc comme ça : une librairie avec des livres pour tous les âges et un espace pour discuter le coup avec les libraires. Aujourd'hui, la librairie La Tête ailleurs sera inaugurée en présence de M. Vauglin, maire du XIe arrondissement de Paris qui vient là marquer la naissance d'un nouveau lieu culturel dans ce quartier.  N'hésitez pas à en parler et à passer nous dire bonjour pour témoigner de votre soutien à cette belle initiative : en plus des livres et des convives, vous pourrez voir accrochées sur les piliers, 5 digigraphies que j'ai réalisées tout spécialement pour la librairie et, encore pour quelques jours, une madone du Verbe sur toile en grand format.

Le Lecteur du parc 3 - Alchimie

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Le Lecteur du parc - chapitre 3. Dessin sur Ipad® « Laisse parler tes doigts intérieurs », disait l’immense Egon Schiele qui peignait des mains gigantesques torturées comme des âmes. Qui es-tu petit bonhomme ? J’ai rêvé de toi comme d’un Petit Prince mais tu ne peux pas être lui puisqu’il a déjà été et que ma mission inutile à moi, c’est justement d’inventer du neuf.    Alors, qui es-tu dans ton silence tout blanc ? Le Lecteur du parc  - en cours Le lecteur s'agaçait de mes atermoiements et déclara, péremptoire : - Commence par me donner un nom ! - Si tu crois que c’est facile… - Cherche. Je veux qu’il soit international ! - Ah oui ? Et pourquoi ? - D’abord, c’est la classe ! Et puis, c’est comme ça : dans un monde globalisé, je revendique d’être un citoyen du monde. - Non mais c’est pas possible ! Déjà que tout le monde pense que je débloque à discuter avec toi…  Citoyen du monde… Et puis quoi encore ?! - Je suis

Le Lecteur du parc 2 - Impatience printanière

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Le Lecteur assis regardait sans comprendre ses mains désespérément vides. Il était livide et manifestement d'humeur fâcheuse. - Ca va ? T'es tout pâle ? - J'ai froid !  J'étais censé naître "en même temps que le soleil"*, je te rappelle. Au lieu de ça, trombes d'eau et torrents de boue : tu parles d'un printemps ! Sérieux, ça caille dans ta mansarde ! - Je sais. Je suis désolée. Mais au moins, tu étais au sec là-haut. Et puis regarde : le soleil de ces derniers jours a quand même bien réchauffé tes os: tu t'affermis partout. T'as vu : là, et puis là. Arborant un grand sourire, j'appuyais fermement mon index sur son torse et son genou, comme pour nous rassurer tous les deux sur l'intégrité de son corps. Ca tenait bien, mais cela ne suffisait pas à mon lecteur qui demeurait taciturne. - N'empêche, j'ai froid ! C'est bien simple, si je n'entendais pas le chant du merle tous les matins avant 5 heures, je jurerais

le Lecteur du parc

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Le Lecteur du parc. Structure en matériaux divers. Travail en cours. Depuis quelques jours, un lecteur assidu demeure assis dans mon atelier. Il y a un mois encore, il n'était qu'une vieille chaise démolie, un guéridon retourné et quelques fils de fer entortillés. Une vague idée, un projet mûri depuis longtemps mais que je n'osais pas. Que lit-il ? De quels mots ses habits seront-ils cousus ? Quelles seront ses couleurs ? Sera-t-il surfilé d'étoiles et de soleils ? Saura-t-il, par dessus-tout, se vêtir de saisons ? Je ne sais pas. Je sais très peu de lui. J'avance pas à pas. Je sais pourtant qu'il aime déjà les gens et qu'il croit dans les livres plus qu'en n'importe quel dieu. Je sais qu'il se construit avec des bouts de rien et des textes de partout et que très rapidement, herbes et plantes l'envahiront ; comme elles font avec les maisons abandonnées pour qu'elles restent vivantes. Je sais aussi qu'il aimera lire ses p