Coronavirage J1 - Encore nawak


Je me rends compte que depuis plusieurs mois, ma vie sociale m'avait éloignée de ce blog et que j'ai furieusement envie de venir y causer ces jours-ci. 

Ce matin comme tout le monde, je me suis demandée comment j'allais m'adapter, ce qui manquait, s'il fallait aller au marché puisqu'il fallait de toutes façons se ravitailler… Je m'agaçais de tout au réveil, stressée, perdue. 
Puis j'ai respiré, me suis étirée, détendue. Il fallait bien affronter cette journée.

Au marché, chez Stéphane, producteur de fruits et légumes, la file s'étirait sur plus de 10 mètres, chacun respectant scrupuleusement les distances de sécurité. Idem chez le crémier. 
Ailleurs, on s'agglutinait autour des bonnes affaires, pressé de remplir son caddie, ôtant et remettant son masque dérisoire en l'ajustant bien sur le nez et derrière les oreilles, après avoir manipulé moult fruits et légumes… 
Et puis le haut-parleur d'une voiture de flics s'est mis à parler d'une voix monocorde en remontant le long du marché: "Il est 10h20, rentrez chez vous." J'avais l'impression d'être dans un film. 
Dans mon dos, on continuait à se presser n'importe comment, appuyés sur les étals.
À la supérette, j'ai renoncé dès l'entrée. 
C'est dérisoire. Mon mari est soignant. La bestiole est là-bas.

Alors, en ligne ou par sms, on s'échange les bons plans, les visites de musées virtuelles, les programmes gratuits. De mon côté, je partage les outils que j'ai créés pour mes ateliers, histoire d'occuper quelques enfants à dessiner et à colorier. On est des milliers à faire ça… On fait comme on peut pour que ce soit moins dur. 
S'il-vous-plaît, n'envoyez pas des gens en réanimation.

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