Jusqu'à nouvel ordre
Sur la table devant les fenêtres de mon atelier, j'ai déposé avant de partir, ce qu'a suspendu ce virus minuscule : ma participation au printemps des poètes au Génie de la Bastille (nous devions accrocher demain), mon exposition personnelle Saisons bavardes qui, prévue fin avril, a peu de chances de se tenir dans des conditions acceptables.
Et puis aussi mes ateliers avec les enfants de la maternelle Saint-Bernard et ceux de l'atelier Foliecourt, et les Portes ouVertes du jardin partagé Truillot qui avaient commencé jeudi, quelques heures avant l'annonce de la fermeture de tous les établissements scolaires et deux jours après que, précurseur, le centre d'accueil de jour Marie de Miribel m'ait annoncé le report de tous nos projets Fleurs d'exils avec les personnes âgées…
Voilà, toute reste là, en suspens. Ou carrément annulé. Same player shoot again. Du moins on l'espère. Jusqu'à nouvel ordre
Dans les hôpitaux, déjà, on commence à sérieusement manquer…
Alors je vais rester chez moi, autant que possible, tant qu'il faudra.
Parce que j'ai pas envie d'encombrer les Réa avec mes poumons pourris ni avec ceux des autres ; pas envie de ce désordre-là.
Désormais, et jusqu'à nouvel ordre, quand je ne regarderai pas pousser mes fleurs sur l'appui de ma fenêtre, je viendrais me mettre à cette fenêtre-ci, celle qui regarde autant à Poitiers qu'à Paris. Parce que demain, je verrai autant mes voisins de palier que mes amis les plus lointains, là, sur l'écran de l'ordinateur rapporté de mon atelier.
Déjà, tout est à distance. A cause d'une bête minuscule, extrêmement envahissante…Jusqu'à nouvel ordre.
Commentaires
Enregistrer un commentaire