Les muses du déconfinement


Petit bonheur : repérer les chevreuils dans les champs en bordure de l'autoroute, surtout quand la route est longue. Aurore et crépuscule sont les heures les plus propices. Quand le jour est timide, les cervidés sortent brouter les terres cultivées. Certes, en cette fin de printemps, les herbes sont hautes et l'on peine à distinguer le bout de leur tête, mais parfois, juste en lisière de bois, on les voit grignoter les feuilles basses des arbres. Et déjà, quelques champs ont été fauchés.
J'aime cette petite poésie des bords de route.

Ce week-end, nous sommes partis à Coste-Belle (Hautes-Alpes, Puy-Saint-Vincent, lieu-dit du Serré-Coste-Telme). Motif impérieux. Question de survie. 

Le printemps y était magnifique : rose et bleu, d'une douceur palpable. 
Les Lilas finissant embaumaient. Les œillets couvraient les flancs de la montagne, les pivoines explosaient. 
Au pied du vieux cerisier, c'était une orgie d'ancolies. Autour, les géraniums vivaces commençaient tout juste à ouvrir leurs fleurs délicates. Les iris étaient mûrs, les rosiers et les fougères en boutons.
Un peu plus loin, à côté des Amants de Coste-Belle et de leurs acolytes matinaux, les lys martagon se préparaient encore un tout petit peu, en nombre. J'espère en voir quelques fleurs, quand nous y reviendrons. 

Pascale dit que cette année, on entend crier les chevreuils dans le bois au-dessus du Serré-Coste Telme…

Que ce printemps est généreux ! 







Au jardin de Coste Belle, j'ai ouvert l'atelier en plein air. De nouveau, mes couleurs m'ont surprise et ma liberté de geste m'a laissée un moment interdite…
Décidément, les muses du déconfinement sont déconcertantes !

Chevreuil printanier. Encres fines et feutre sur papier. 90x130cm

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