Eté précoce en altitude

 


Là-haut, au Pays des Écrins, cette fin juin a des couleurs de mi-juillet. Déjà les roses et les lys martagons ont fané sous les chaleurs torrides des jours précédents. Je n'ai pas pu voir les églantiers fleurir. Les iris ne sont plus que feuilles, parfois jaunies, et la montagne chauffe au soleil. Plus de neige, à peine quelques touches bien au-dessus de 3000 mètres. 

Les mésanges ne colonisent plus mon mur de pierres sèches et se gavent de cerises. C'est tout juste s'il reste quelques œillets roses dont certains pétales, déjà, commencent à prendre un violet sombre, entre noir et pourpre. 




L'aiglon a grandi et sa masse claire plane au-dessus de Coste-Belle. 

Pendant que sèchent mes encres, je regarde au loin quelques voiles colorées qui, elles aussi, profitent des courants chauds qui les envoient en l'air. Je savoure.



De retour à Paris, je me demande pourquoi je suis rentrée, alors que l'été file à toute allure jusque dans la montagne. 
 


Iconographie

1- Tête d'aval de Montbrison. Encres fines et feutre sur papier 300g. 26x36cm. 2022

2 - Œillets roses à Coste Belle. Encres fines et feutre sur papier 300g. 18x26cm. 2022

3 - Parapentes à Puy-Aillaud. Encres fines et feutre sur papier 300g. 18x26cm. 2022

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