Un plein de printemps
Je suis partie à Coste-Belle, là-haut dans mes montagnes, et c'était vraiment ce que j'avais de mieux à faire pour encaisser les coups pris au jardin partagé.
C'était beau ! Incroyablement beau : vert, explosif, blanc, bourdonnant, rose pâle, jaune et violet. Quelques iris, des ancolies partout, deux clématites incroyablement luxuriantes, des lilas mauves, plus de dix essences d'arbres, des lupins, etc.
Puis sont arrivés les roses sombres des asters et des œillets, les rouges et les roses francs des grands pavots, les boutons de rose, de lys et d'hydrangea. À ce moment-là, le lilas et les pivoines commençaient à marquer le pas.
Le merle était chez lui, frôlant la table où nous dinions. Les mésanges passaient et repassaient dans tous les sens. J'ai levé les pieds pour laisser passer une souris. L'aigle parfois enroulait un thermique.
Il faisait doux et nous restions discuter le soir dans notre terrasse cocon. Au matin, il restait sur la table un vieux bougeoir cireux, mais presque plus de miettes de pain.
Alors, en rentrant, quand j'ai pensé à nos élus et à leur façon de traiter les citoyens qu'ils administrent, ces élus qui pourtant se font des gorges chaudes pour célébrer ces temps-ci la Commune, je me suis dit que j'en avais marre de cette soupe à la grimace organisée par des clowns, marre du bal des hypocrites.
Alors, fi donc ! "Cultivons notre jardin". Le mien est fait d'amis, de fleurs, d'arbres et de haricots et il est fait de couleurs et de dessins, de bidouillages et de machin-chose.
Je veux créer. Ca, c'est plus fort que tout : c'est comme le printemps.
A très vite et bas les masques !
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