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Rentrée créative et critique à l'Atelier Foliecourt

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Vos enfants ont envie d'un atelier créatif pour les mois qui viennent et vous êtes du côté de Paris XI ? Petite présentation de ce que je proposerai cette année à l'Atelier Foliecourt. Ceux qui suivent mon travail savent que je me tiens sur une ligne entre les arts visuels et l'écriture. Ils savent que les mots envahissent mes images et que les images viennent dialoguer avec mes mot. Ils savent que je m'amuse à créer avec tout ce qui me tombe sous la main. Ils savent également que si je me plais à partager ma petite poésie des saisons, je suis aussi résolument engagée en faveur d'une solidarité humaine sans faille, et qui ne soit pas seulement tournée vers l'humain. Ils savent aussi que je crois que les pratiques artistiques peuvent être l'occasion d'expérimenter ces solidarités et de les éclairer, dès le plus jeune âge et par tous.  Je partage tout ça pendant les ateliers que j'anime depuis septembre dernier à l'Atelier Foliecourt, espace créati...

Dans l'atelier en plein air

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Quatre semaines au Pays des Ecrins. Villégiature caressée par la brise, sur le lieu-dit du Seré-Coste Telme, sis à Puy-Saint-Vincent. Parenthèse en altitude, loin de la litanie anxiogène des infos, à des lieux des masques et des distances de sécurité. Pause avec vue sur un ciel liseré de minéral. Premier plan : verdure plus ou moins ensauvagée.  Quatre semaines à m'occuper des plantes, à les toucher, à les respirer. À m'y fondre pour rattraper le printemps volé, à étancher leur soif, à tailler leurs rameaux défunts, à les regarder sortir un bouton puis déplier un pétale, offrir leur pollen à des myriades d'insectes, réclamer encore de l'eau, se fermer au coucher, s'ouvrir au soleil… Nourrie de tout ça, j'ai savouré les heures dans mon atelier en plein air, avec les muses chanteuses et parfumées de Coste-Belle, posée dans l'ancienne ruine que la nature a colonisée et que la main d'une femme disparue a cultivée. Les merles et les mésanges ne m'y ont pa...

Green super green

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Ce WE, après avoir donné procuration pour le vote de dimanche (je crois davantage à l'efficience du vote local qu'à celle des élections nationales…), je suis partie à Coste-Belle en pleine campagne.  😍😄😎 Cap Sud-Sud-Est, direction les Hautes-Alpes via  une étape à Beaune.  Puis, petite pause pour regarder les parapentes sur fond de Meije… et - hop ! -, passage du Col du Lautaret. Récitals de merles à l'arrivée, et plusieurs fois par jour jusqu'à notre départ. Roses en tous genres, pavots énormes, lys martagons à peine éclos, achillées roses et blanches presque aussi hautes que moi ; framboises et groseilles encore vertes… Et je ne sais combien d'espèces de conifères et de feuillus.  Un jardin à semer ça et là, à nettoyer, à tailler, à désherber, à gratter, à arroser, à désensauvager par endroits sans toucher aux mellifères.  Et puis des heures à dessiner, à lire, à savourer, avec les bzzz bzzz et les cui c...

Expo Création confinée

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Les activités ont  repris  très timidement (c'est un euphémisme) du côté des expositions artistiques. Certes, les petits musées et petites structures ont pu rouvrir dès le 11 mai, mais comment faire vivre une galerie quand on n'a pas pu encadrer les œuvres, pas pu tirer les photos, etc., quand les transports sont encore en partie confinés, quand on ne peut pas prévoir de vernissage, quand on reçoit masqué… ? Mais quand même on essaie.  Parce que l'art a besoin de sortir. L'art n'est pas un truc à confiner. Alors depuis sa réouverture, la galerie du Génie de la Bastille improvise des expos impromptues. La prochaine commence demain et elle présentera des travaux réalisés par une dizaine d'artistes pendant la période du confinement. Il y a des chances que ce soit assez varié tant nos réactions ont été diverses pendant cette période de quasi assignation à résidence. J'y présenterai pour ma part, neuf dessins qui font un journal du confinement, et que...

Le printemps s'achève

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J’ai semé dans mon atelier, dans de petits godets, des tas de fleurs pour l’été : vivaces hautes, cosmos mauves et blancs, mellifères en tous genre. J’ai aussi de très précieuses pousses de basilic qu’une amie m’a offertes.  Mon pied de tomates est en boutons. Ce matin, j’ai appris la mort de l’ours des Pyrénées, tué par balles et par des cons.  Hier, le monde entier enterrait George Floyd, mort étouffé par la police et par le racisme.  Depuis quelques jours, nous respirons à nouveau de la merde. Il est temps de déconfiner l’intelligence.  Le printemps s’achève. Œuvres 1 - L'Ours du déconfinement , Technique mixte (base encre) sur papier 300g, 26x36cm, 2020.  2 - Flower power 2020 , Technique mixte (base encre)  ur papier 300g, 26x36cm, 2020 .  Contactez-moi Voir le catalogue

Les muses du déconfinement

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Petit bonheur : repérer les chevreuils dans les champs en bordure de l'autoroute, surtout quand la route est longue.  Aurore et crépuscule sont les heures les plus propices. Quand le jour est timide, les cervidés sortent brouter les terres cultivées.  Certes, en cette fin de printemps, les herbes sont hautes et l'on peine à distinguer le bout de leur tête, mais parfois, juste en lisière de bois, on les voit grignoter les feuilles basses des arbres. Et déjà, quelques champs ont été fauchés. J'aime cette petite poésie des bords de route. Ce week-end, nous sommes partis à Coste-Belle (Hautes-Alpes, Puy-Saint-Vincent, lieu-dit du Serré-Coste-Telme). Motif impérieux. Question de survie.  Le printemps y était magnifique : rose et bleu, d'une douceur palpable.  Les Lilas finissant embaumaient. Les œillets couvraient les flancs de la montagne, les pivoines explosaient.  Au pied du vieux cerisier, c'était une orgie d'ancolies. Autour, les géraniums vivaces comme...

À une amie

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"Dans le chaos d’une avalanche, deux pierres s’épousant au bond purent s’aimer nues  dans l’espace. L’eau de neige qui les engloutit s’étonna de leur mousse ardente". René Char Je dédies ces encres à une amie douce et tempérante comme la brise de printemps.  Je veux lui dire que je la crois capable de créer des parcelles d'éternité, même avec cette salope de faucheuse qui la prive des retrouvailles.  Ces vers-là, Neruda (ou ton aimé) aurait pu les écrire pour vous deux.  " Poussière sur le blé, et sable sur les sables l’eau errante et le temps, et le vent vagabond nous emportaient tous deux comme graine embarquée. Nous pouvions dans ce temps ne pas nous rencontrer. Et dans cette prairie où nous nous rencontrâmes, mon petit infini, nous voici à nouveau. Mais cet amour, amour, est un amour sans fin," (…) Pablo Neruda Œuvres 1 - "  Deux pierres s'épousant au bond " , Technique mixte (ba...