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Affichage des articles du mars, 2020

Coronavirage 2&3 - Merci aux soignants

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Depuis deux jours, à 20h, les voisins ouvrent leur fenêtres et applaudissent à tout rompre en hommage aux soignants. C'est le moment de solidarité de la journée et il fait un bien fou: nous avons tellement besoin de nous serrer les coudes. Ca fait un bien fou aussi à mon mari, médecin dans une clinique du 93 et qui a sorti hier, les larmes aux yeux, casserole et cuillère en bois pour remercier, lui aussi, les soignants: ceux avec lesquels il travaille chaque jour et qu'on ne traite pas du tout comme des héros, mais comme de la chair à canon. Parce qu'il est horrifié de voir tant de soignants sans masque, et plus encore d'apprendre que 5000 masques sont stockés à la pharmacie de la clinique parce qu'on craint d'en manquer dans quinze jours… Dans quinze jours…  Dans quinze jours, combien d'aides-soignants, d'infirmiers et de médecins seront contaminés… combien de patients auront-ils contaminés ?  Pardon, mais je peine à comprendre la pertinence ép

Coronavirage J1 - Encore nawak

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Je me rends compte que depuis plusieurs mois, ma vie sociale m'avait éloignée de ce blog et que j'ai furieusement envie de venir y causer ces jours-ci.  Ce matin comme tout le monde, je me suis demandée comment j'allais m'adapter, ce qui manquait, s'il fallait aller au marché puisqu'il fallait de toutes façons se ravitailler… Je m'agaçais de tout au réveil, stressée, perdue.  Puis j'ai respiré, me suis étirée, détendue. Il fallait bien affronter cette journée. Au marché, chez Stéphane, producteur de fruits et légumes, la file s'étirait sur plus de 10 mètres, chacun respectant scrupuleusement les distances de sécurité. Idem chez le crémier.  Ailleurs, on s'agglutinait autour des bonnes affaires, pressé de remplir son caddie, ôtant et remettant son masque dérisoire en l'ajustant bien sur le nez et derrière les oreilles, après avoir manipulé moult fruits et légumes…  Et puis le haut-parleur d'une voiture de flics s'est mis à pa

Jusqu'à nouvel ordre

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Ce matin, je me suis décidée. J'ai fermé l'atelier dans lequel je me suis réinstallée il y a à peine six mois et j'ai rapporté chez moi le strict nécessaire pour tenir le coup "jusqu'à nouvel ordre" : mon gros Mac avec son écran en double pages, et des crayons, des papiers, des pinceaux et des encres.  Sur la table devant les fenêtres de mon atelier, j'ai déposé avant de partir, ce qu'a suspendu ce virus minuscule : ma participation au printemps des poètes au Génie de la Bastille (nous devions accrocher demain), mon exposition personnelle Saisons bavardes qui, prévue fin avril, a peu de chances de se tenir dans des conditions acceptables.  Et puis aussi mes ateliers avec les enfants de la maternelle Saint-Bernard et ceux de l'atelier Foliecourt, et les Portes ouVertes du jardin partagé Truillot qui avaient commencé jeudi, quelques heures avant l'annonce de la fermeture de tous les établissements scolaires et deux jours après que, préc