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Affichage des articles du avril, 2014

A partir du 23 mai, "Mamie écrase les prouts"

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"Mamie écrase les prouts". Le contrepet est signé Coluche et n'est guère compréhensible par les jeunes générations qui n'étaient pas nées quand les radios envoyaient le spot publicitaire des hypermarchés Mammouth : "Mammouth écrase les prix". Rachetée par Auchan en 1996, l'enseigne fermera son dernier hypermarché en 2009, bien après que son slogan ne se soit éteint sur les ondes. Mais je ne suis pas là pour vous parler de la grande distribution et de ses fusions, rachats et autres joyeusetés… Le sujet est passionnant, certes, mais cette fois, le mammouth, c'est moi et je fais le vide à l'atelier. On m'avait dit : "fais pas ça, tu dévalorises ton travail". On m'a dit aussi "tu ne peux pas faire ça, l'art n'est pas un produit comme les autres…". Et j'avoue, j'abonde : l'art n'est pas un produit comme les autres. Seulement voilà, c'est aussi un objet de spéculation prisé et si j'e

Loveland sortira du mur

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Voilà. Je crois que j'ai fini d'écrire sur mon mur Loveland. Il est plein à craquer et je crains que la poussée d'autres fleurs ne viennent étouffer les autres.  Mais avant de mettre un terme à cette végétalisation bavarde, il fallait que je fasse place aux chansons cultes, aux love songs totalement incontournables qui me semblaient devoir fleurir ici. Voici donc six chansons disséminées sur tout ce mur, couplet après couplet et je doute que vous n'ayez pas au moins un souvenir sur l'une de celles-ci. Mais avant de vous donner cette nouvelle playlist, il faut que je vous dise : Loveland va maintenant se jouer en volumes. J'installerai en premier plan bien d'autres éléments texteux qui, cette fois, ne devraient pas tomber à plat. Reste que demeure un problème de taille : je manque de place et je vais devoir faire un peu de vide dans les cinq dernières années de création pour pouvoir laisser libre court à mes muses. Notez-le dans vos agendas : le des

Loveland - Janis

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On raconte qu'au lycée, ses petits copains pas charmants l'avaient élue "garçon le plus moche du lycée" et qu'on aimait à la surnommer la "cochonne" ou "l'effrayante" : il est mille et une façons de démolir une gosse. La petite partit tenter l'aventure ; elle qui ne détestait pas les nègres, elle qui aimait la peinture, elle qui chantait de cette voix si particulière qu'elle vous colle la chair de poule. Elle qui adorait le blues, les hommes et les femmes. Elle avait la sensibilité à fleur de peau et ses émotions transpiraient dans chacun de ses pores. Elle électrisait les scènes et collectionnait les aventures. Elle voulait être le chantre de la liberté et choisit la fuite en avant… jusqu'à ce que sa consommation extrême d'héroïne ne l'emporte, corps mais pas âme. Parce que son âme est là, dans nos oreilles et dans ces poils qui se dressent, des pieds à la tête, quand sa voix déchire la douleur. Je crois qu

Loveland "tu sais c'est fou c'que tu sens bon"

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Cette chanson-là n'est pas très vieille. Pour tout vous dire, elle passait très fréquemment sur FIP en 2012 et l'an dernier. Simple et d'une efficacité acoustique redoutable… elle s'est imprimée dans ma tête et ne l'a plus quittée. Je dois vous l'avouer : depuis ces passages répétés sur FIP, chaque fois que je plonge mon nez dans le cou de l'homme que j'aime, je fredonne doucement : "tu sens bon. Tu sais c'est fou c'que tu sens bon". Autant vous dire que je ne pouvais pas ne pas l'inscrire dans Loveland et elle a pris place dans de petites fleurs bleues tendues vers le ciel. Il m'a pourtant fallu un peu de temps pour en retrouver les auteurs, la radio musicale préférant souvent se taire, y compris sur le nom des artistes, pour ne point perturber le plaisir des oreilles. Scotch & Sofa ont donc composé "Tu sens bon" en 2012 et moi, j'adore. D'ailleurs j'ai aimé tout l'album Par petits bouts

Loveland sous le soleil jamaïcain

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Je poursuis ma petite balade au soleil par un rapide détour en Jamaïque.  Et je dois me sauver pour un dur retour à la réalité : je me dois d'accomplir d'incontournables formalités administratives et c'est rien de dire que cela me pèse. Je vous laisse en musique et au soleil, avec Burning Spear et deux duos conduits par Toots&the Maytals dans lesquels on s'engueule quand même pas mal…  Mais c'est sûr, mieux vaut ces "tendres guerres" que ces P… de S… de papiers à remplir. A bientôt si je m'en sors.  Burning Spears - She's mine Toots&the Maytals avec Rachel Yamagata - Blame on me Toots&the Maytals avec Bonnie Raitte - True love is hard to find

Loveland - "Comme le battement des corolles ouvertes"

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  Ce matin, en m'éveillant, j'avais en tête une rengaine insistante : un vers chanté de Pablo Neruda et je chantonnais encore devant ma tasse de thé "comme les battements des corolles ouvertes". Depuis toujours, mon travail doit beaucoup à Pablo Neruda. Le poète chilien a littéralement bercé mon enfance parce que mes parents aimaient à écouter le dimanche après-midi un disque d'Anne et Gilles que j'ai récemment retrouvé sur la toile et dans lequel le couple de chanteurs reprenait ses poèmes en français ( face a , face b ). Son poème "Mon amour, si je meurs…" (sur la face b, juste après les " corolles ouvertes" ) avait d'ailleurs déjà servi de fil conducteur au livre des Errances , réalisé il y a déjà quelques années et dont je vous ai déjà parlé. Les Vers du capitaine ont à leur tour été mis à profit pour écrire le second fond de Loveland. J'ai mis des jours à en retranscrire les trois premiers chapitres sur mon mur

Brel, Brassens et mon papa

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J'ai bouclé hier soir la série d'illustrations du livre de poésies écrites par mon père. Restent deux relectures, une ultime vérification des images et l'ouvrage partira chez l'imprimeur.  Alors, ce matin, en revenant sur mon mur Loveland, je pensais à mes parents et j'ai couché les paroles de trois chansons qui ont beaucoup compté pour eux : deux de Brel et une de Brassens disséminant une kyrielle de petites fleurs roses. 

Loveland rebelle

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Alors que pointe une promesse d'ordre au sommet de l'Etat, alors qu'on resserre, qu'on range et qu'on débarrasse… m'est venu l'envie d'accroître encore un peu mon grand bordel bavard et végétal. Je suis donc allée chercher dans mon adolescence les rythmes rock mâtinés de blues que déjà je partageais avec l'homme d'aujourd'hui. J'avais quinze ans alors et la rebelle attitude chevillée au corps. C'est donc avec un souvenir de poing levé que j'ai couché dans deux nouvelles frondaisons, les textes de Jim Morrisson et les mots des Rolling Stones. Mais, là, point de guitares saturées, ce ne sont que mots d'amour. Ici, Loveland demeure, Loveland grandit. Les idoles de ma jeunesse n'ont pas pris beaucoup de rides. Moi si… et j'espère qu'en chaque sillon, reste la trace d'un baiser. Ces playlist-là en tous cas, sont des boîtes à souvenirs. La playlist des Doors est par ici . Celle des Stones par

"Love is the drug"

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Un peu plus d'arbres et beaucoup plus de fleurs… je peuple peu à peu mon jardin d'Eden d'images de végétaux tout entiers faits de mots. J'ai invité là des poètes de tous les temps, des musiciens de toutes les époques ou presque, j'ai même - l'amour parfois m'enrage ! - jeté furieusement sur ce jardin, des déchets de noir de mars mélangés à du sable de Fontainebleau : il faut bien "que le corps exulte" comme dit la chanson de Brel que je n'ai pas encore couchée sur ce mur… Il me reste tant à faire ! Je n'avais jamais, je crois, passé autant de temps sur une seule œuvre. Mes yeux s'épuisent sur ces textes superposés, mes poignets s'engourdissent à tourner et retourner les lettres l'une sur l'autre. Mais je deviens addict : le plaisir est si grand au toucher, à la lecture, à l'écoute.  "Love is the drug I'm thinking of" et pour Roxy Music, j'ai enroulé cinq fleurs rouges sur mon mur Loveland. Cinq f