07 avril. Terreur de plomb en Syrie




La Syrie est passée en queue de journal. La radio égraine, chaque matin en entrefilet, les dizaines de morts de la veille. Toujours, ce chiffre-là est précédé d'un redoutable "au moins".

Vue d'ici, là-bas, ce n'est plus la révolution. Là-bas, c'est la répression aveugle, crispée sur sa détermination. Là-bas, c'est la terreur de plomb ET la guerre civile.

Ceux qui restent— les combattants et les pères de famille qui gardent encore assez d'espoir pour craindre les pillages — tombent sous les balles, les bombardements et la torture.


Inévitablement, ceux qui peuvent empaqueter fuient. Ceux qui peuvent marcher, rouler, courir, pédaler fuient. Ceux qui respirent encore fuient : hommes, femmes, enfants et quelques vieillards.
Devant eux, les grillages aux doigts agrippés. Devant eux, les tentes et les abris de tôle. Devant eux la faim, la soif, la crasse et la peur. Devant eux, le camp de réfugiés. Saturé.

Près de 700 personnes auraient franchi la frontière de la Turquie aujourd'hui, portant à 24 000 personnes le nombre d'exilés syriens de ce côté-là du continent européen.
Les tentatives de paix de Kofi Annan demeurent lettres mortes : aujourd'hui, les affrontements syriens auraient fait "au moins 100 morts dont au moins 74 civils".

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