Votera, votera pas ?



Près du quart des électeurs serait tenté de s'abstenir le 22 avril. Et pour cause : le contexte est tendu et, peu ou prou, le pays est - et c'est heureux - engagé tous azimuts par des contrats et des alliances. La marge de manœuvre est donc des plus restreintes pour ceux qui gouvernent. Pire : les candidats mentent, truquent les chiffres, falsifient bilans et tendances, intriguent et romancent à qui mieux mieux, quand il faudrait savoir raison garder. 

Il n'empêche, j'irais voter le 22 avril. J'irais voter par discipline rituelle, parce que je suis laïque et qu'en matière de "religere" social, je n'ai que la démocratie. 
Alors, même si la messe est chiante, même si les promesses ne sont guère plus crédibles qu'un miracle de Lourdes, la démocratie est ma religion, la république est mon église et le vote est mon culte. En la matière, je suis pratiquante, parce qu'il me reste encore, malgré tout, une once de foi en l'Homme : c'est un créateur intarissable.

En avril, puis en mai, j'irais donc choisir un président pour ce pays. Une femme ou un homme pour représenter ce que je crois être la voix de la France et dont les maîtres-mots sont inscrits sur le fronton des écoles : liberté, égalité, fraternité. 
Parce que c'est cela que ce pays - Ô combien coupable par ailleurs ! - a décidé d'ériger en valeurs identitaires. Parce qu'il a compris que l'identité n'est jamais statique, qu'elle n'est qu'une ambition. Parce que sa propre histoire lui enseignait qu'il lui fallait d'abord se protéger de ses propres excès. 
Et parce que c'est quand ces valeurs sont à l'œuvre, qu'il m'arrive, parfois, d'être fière d'être née ici. 

   Demain : Liberté chérie   

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