"I can't stop now"


On s'y attendait tous, peut-être pas à un désastre de cette ampleur, mais nous savions. Le couperet est tombé, la sanction méritée, sans doute, mais le coup fait mal… Alors ce matin, j'hésitais. Que dire ? Que faire ? Comment revenir sur Loveland la tête pleine de ces craintes ? A quoi bon ?

"Pourquoi des poètes en temps de détresse ?" est venu me tancer un souvenir : celui de mon père déclamant Hölderlin pour constater la médiocrité du monde.

Alors, dans mon atelier porte close, j'ai regardé mon mur : "I can't stop now", ai-je pensé. Lors, j'ai coupé la radio, branché mon ordinateur sur les enceintes et j'ai choisi "I've been loving you too long". Pas gai. Presque de circonstances.
La tête dans les fleurs, j'ai posé trois tulipes roses et chanté à nouveau, avec les Rolling Stones, "I can't stop now".

Cette chanson d'Otis Redding a aussi fait l'objet d'une belle reprise par Ike et Tina Turner… Cela nous fait donc trois versions d'"I've been Loving you too long" et trois tulipes roses.

Je crois que trois fleurs ne seront pas de trop pour apaiser mes craintes.

Rolling Stones



Otis Redding



Ike &Tina Turner





Commentaires

  1. Bon texte d'une femme engagée dont je ne partage pas toutes les idées, la Politique dans sa pratique est devenue "clivante" défendant un "vivre ensemble" qui n'a plus rien de Républicain, au delà des extrêmes, des combats de chefs "Droite/Gauche" ou d'un centre qui était devenu le camp du milieu j'y préfère un "vivre ensemble" ou toutes les orientations seraient présentent au prorata des élections, un social démocrate à la Française pour n'exclure personnes, pour que les plus forts aident les plus faibles, pour que le savoir devienne un bien commun, pour que chacun apprenne de ses erreurs sans jugement de valeurs. La République est malade de ses Politiques et de la faiblesse du peuple, la guerre a unie la France, le déclin de notre démocratie mérite bien une remise en question.

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    1. Clairement, la politique a été livrée aux sophistes et la démocratie en crève. Je crois que sur ce point, Michel, nous sommes assez d'accord, et que Platon le savait déjà. Les débats sont absents ou stériles et je regrette aussi que les journalistes se laissent manipuler par cette veine sophiste préférant souvent le bon mot au bon fond, l'efficacité à la vérité. Dans ces conditions, effectivement, le savoir devient de plus en plus inaccessible, englouti sous des flots de formules et d'analyse des formules, d'hypothèses de complots ou que sais-je ?… C'est cela qui m'attriste profondément, bien au-delà des résultats des élections, c'est pour cela aussi que j'en appelle à la poésie : c'est un verbe pensé et plein de chair.

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