Loveland - "Je te flore"


Je fais un métier formidable !

Il y a peu, je réfléchissais à la création d'un visuel destiné à une affiche de théâtre. La pièce ? En attendant Godot de Beckett sur laquelle travaille en ce moment la Compagnie du Bredin. Alors que nous dissertions avec le metteur en scène sur l'écriture fragmentaire devant mon mur Loveland tout juste commencé, Laurent — le metteur en scène — me lâche : 
- "Tu vois c'est comme dans Héros-Limite."
- "euh, héros quoi ?"
- "Tu connais pas ? T'as pas lu Ghérasim Luca ?"
- "Luca qui ?"
Et je pris une teinte kaki, prise en flagrant délit d'ignorance…

J'ai donc découvert Ghérasim Luca pas plus tard qu'hier soir… Un choc ! 
Passé le premier sentiment d'égarement que laisse ce verbe en escalier, je plongeais dans le recueil (ed. Gallimard) avec un plaisir gourmand. A la fin du recueil, bien après Héros-Limite, dans les Paralipomènes, je tombais sur un texte immense, précédé d'un titre étonnant si l'on tient compte de la sensualité vibrante du texte qui suit : La Fin du Monde. Le poème s'appelle Prendre corps, suivi d'un second du même nom.

Avouez que de trouver un poème d'amour qui commence par "Je te flore" alors même qu'on crèe un jardin amoureux, ça laisse pantois. L'occasion était trop belle : j'ai invité Ghérasim Luca sur mon mur Loveland, en place de trois fleurs orangées.
Les muses ont du apprécier et m'ont offert leur aide : en fouillant un peu, j'ai trouvé une lecture de chacun de ces "Prendre corps” par le poète lui-même.

Je n'arrive pas à charger les vidéos mais elles sont au bout du clic :



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