Loveland, premier baiser



On a tous quelque part le souvenir d'un premier baiser : le mien fut lâché subitement après deux heures d'angoisse cachés derrière un buisson. Je me souviens de cette attente, de ma terreur (et de sa patience). Oh ! non non, je ne pouvais pas l'embrasser… 
Mais je n'étais pas douée pour le renoncement et je craignais de rater l'aubaine : c'était tout de même le plus beau garçon du collège ! Alors, comme ça subitement, alors que nous venions de renoncer, j'ai collé ma bouche sur la sienne, le prenant par surprise, sans qu'aucun de nous deux n'ait songé une seconde à jeter son chewing-gum. 
Je rentrais donc chez moi le sourire jusqu'au oreilles et le cœur tapageur, en conservant dans la bouche ma gomme à la fraise… matinée d'une nuance menthol.

Six fleurs rondes couleur gomme à la fraise sont donc venues taquiner les pétales des fleurs fever. Elles aussi racontent la fièvre brûlante qui sidère les amoureux. Mais ce sont cette fois des fleurs d'enfant que le premier émoi panique : celles d'un garçon de quatorze ans terrorisé par son premier rendez-vous amoureux.

Et comme Nougaro écrivit ce texte sur un thème qu'avait déjà popularisé Joao Gilberto (le texte italien signé Bruno Brighetti est très différent. La musique est signée Bruno Martino), je vous livre aussi cette version… juste pour le plaisir.

Le live de Nougaro




Le live de Joao



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