Minuscule pays, gigantesque catastrophe

Collage et grattage. Encre, feutre et acrylique sur papier. 36 x 51 cm

Villages ensevelis sous la glace, avalanches titanesques emportant les camps de base de l'Everest, patrimoine architectural effondré, infrastructures démolies, villes détruites, familles endeuillées, des milliers de morts et plus encore de blessés... Le toit du monde a tremblé et il s'en fallut de peu que le monde ne perde physiquement sa tête. Le Nepal est en ruine.

Minuscule pays, gigantesque catastrophe.
J'étais abasourdie et je ne parvenais à trouver ni les mots, ni les traits.

Si ma tête échouait, mes encres, peut-être, sauraient dire mon émoi.
J'en pris une violine - celle que l'on nomme Poussière de lune - et je l'ai laissée faire.
Dans les méandres qu'elle dessinait sur ma feuille arrosée (c'est toujours un spectacle fabuleux !), j'ai cru déceler le bonnet extravagant d'un jeune meneur de yack. 
Pour m'en assurer, je posais sous ce couvre-chef, deux yeux écarquillés : le berger avait cet air lunaire des égarés, ce regard mi-dedans mi-dehors de celui que ses souvenirs parasitent. Etat de choc !
Je lui rendis son yack dont les yeux, inconsolables, charriaient des larmes d'encre.
Je lui rendis aussi les crêtes de ses montagnes telles qu'elles étaient avant ; silhouettes exhumées sous la nuit de ce pays dévasté.

C'est tout ce que je pouvais faire. Cela et quelque don.
HELP NEPAL !


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