Parait qu'à Paques, y en a des qui ressuscitent


Encore une zone de silence, plusieurs semaines sans rien écrire.
Certes, j'ai pris pendant quelques jours la poudre d'escampette et traversé l'Atlantique pour un retour en hiver, mais cela n'explique pas tout.
La vérité c'est que les muses se tenaient à l'écart et que rien ne venait : j'alignais des traits et des traits, alternant les couleurs en camaïeux éclatants, mais je n'aimais cela que s'il s'agissait d'auréoler les oeuvres antiques que des crétins détruisent

A défaut de cette cause, ce geste répétitif me laissait sur ma faim. Me manquait l'aléatoire, cette magie des encres qui se mélangent en filaments ou en étoiles et ces nuages qu'elles dessinent dans lequel je n'ai qu'à repérer une muse...

Alors, un peu dépitée à l'idée de reproduire ce que j'avais fait pour les reste-à-terre, j'ai lâché à nouveaux les encres les unes après les autres, au pinceau, à la pipette. Je les ai laissées couler, s'emmêler les unes aux autres, se fondre...
Je croyais que j'allais à nouveau dessiner un printemps... Mais cela n'allait toujours pas. La composition chancelait. Tout cela n'avait pas de sens.

...

Et puis je crus déceler dans le magma de couleurs, la forme d'un nez, la courbe d'un crâne... 
Excitée comme une puce, je marquais au feutre ma découverte : la muse était là. 
Découpage au cuter, collage, et trait filaire et voilà que je dessinais ce qui ressemblait à un peintre venant de retrouver sa muse.


C'était cela, je crois, que je cherchais : ce trait filaire et les couleurs en éclaboussures, le collage pour créer des plans, un format confortable (36x51cm).
Au milieu du blanc immense, je voulais me noyer de couleurs... 




Comme on le fait, dit le poète, "dans le poème de la mer"...


Ravie enfin d'être à nouveau en mesure de me remettre à l'ouvrage, j'étais d'humeur taquine et ne résistais pas, en cette veille de week-end pascal, à jouer une petite farce...



Mais Pâques, quoi qu'on en dise, marque aussi le début du printemps. Alors joyeuses Pâques à tous et faites attention où vous mettez les pieds !


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