Ouch !



Parfois, alors qu'on savoure paisiblement l'insouciance d'un dimanche, quelque chose de très proche se joue ailleurs, quelque chose qui fera vaciller vos certitudes et vous laissera sans voix.
On se régale, serein. On se permet même le luxe de perdre un peu de temps.
On rentre chez soi, satisfait.
On rentre chez soi, plutôt ravi de continuer le cours de sa vie. On s'offre même le privilège d'être heureux, de se réjouir de ses petits bonheurs, de la tendresse d'un époux, de l'enthousiasme d'un enfant, d'un petit rayon de soleil… On imagine, on veut, on espère, on se dit qu'on peut encore progresser… La vie, quoi !

Puis un coup de fil vous cloue au sol, vous coupe le sifflet, vous arrache un bout de vie ; des tonnes de souvenirs affluent comme autant d'au-revoir et on gueule en tapant du poing, à genou devant la table parce que même les jambes ne peuvent plus soutenir ce corps alourdi de chagrin : "P… c'est dégueulasse, dégueulasse, dégueulasse !"
La vie, parfois, est une fieffée salope !



Pourtant, la vie m'a donné ces souvenirs : ceux de quand tu courais, toi Laurent, léger et blagueur, avec ton sac monumental et tes lourdes godasses dans les sentiers de montagne…
Toi, mon frère providentiel.
Toi qui me manquais tant, toi qui me manqueras toujours…

Alors on va s'accrocher et sous le soleil de ton sourire imprimé sur papier A4 qui luit sur mon bureau, je continuerai à tracer des lettres et puis des traits, à balancer des couleurs et des ombres, histoire de mettre un peu de poésie sur cette P… de chienne de vie. 
What else ?
Te quiero, brother. 








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