Green super green

Ce WE, après avoir donné procuration pour le vote de dimanche (je crois davantage à l'efficience du vote local qu'à celle des élections nationales…), je suis partie à Coste-Belle en pleine campagne. 
😍😄😎
Cap Sud-Sud-Est, direction les Hautes-Alpes via une étape à Beaune. 
Puis, petite pause pour regarder les parapentes sur fond de Meije… et - hop ! -, passage du Col du Lautaret.

Récitals de merles à l'arrivée, et plusieurs fois par jour jusqu'à notre départ. Roses en tous genres, pavots énormes, lys martagons à peine éclos, achillées roses et blanches presque aussi hautes que moi ; framboises et groseilles encore vertes… Et je ne sais combien d'espèces de conifères et de feuillus. 
Un jardin à semer ça et là, à nettoyer, à tailler, à désherber, à gratter, à arroser, à désensauvager par endroits sans toucher aux mellifères. Et puis des heures à dessiner, à lire, à savourer, avec les bzzz bzzz et les cui cui, le soleil, les nuages et le vent, et les silencieux papillons autour des Amants de Coste-Belle que je laisse désormais tranquilles. 

Dans cette parenthèse au jardin, au milieu des herbes folles et des fleurs sauvages, en écoutant le chant du merle peu avant le coucher du soleil, j'ai lu sur l'écran de mon téléphone qui venait de vibrer, que la liste qui avait obtenu ma voix l'avait emportée, que Lyon, Bordeaux, Poitiers et peut-être Marseille, passaient au vert, que le RN n'avait pas obtenu les résultats escomptés, sinon à Perpignan, etc. 
Petite et très heureuse surprise : la vague verte avait déferlé en post confinement de façon plus brutale qu'on ne l'avait imaginée. Les urnes avaient un parfum de campagne et de forêt : je regrettais moins de quitter Coste-Belle pour quelques semaines.

J'ai encore une fois pensé à Ruby Roy, l'animateur vedette dans Le Cinquième élément de Luc Besson. Le scénariste avait du prévoir que dans le futur, le truc tendance ce serait le "Green, super green". Faut dire : on est bien obligés de s'y mettre, non ?!

Je précise que cette image n'est pas de ma création 

et que je n'ai pas réussi à trouver le nom de son auteur. 

Toutes mes excuses.

Je dédie cet article à Hervé Morel que cette vague verte aurait transporté de bonheur et qui, lui, s'y était déjà mis depuis fort longtemps au super green, et jamais - au grand jamais - en mode washing. RIP