Articles

Vacances, j'oublie rien

Image
  Je connais quelque part un coin de Paradis. Un jardin ensauvagé et sans clôture au milieu duquel des murs de pierres et de bois forment maison. Là, un potager attend mes soins, ici, des fleurs fanées doivent disparaître pour qu'en naissent de plus fraîches.  Ce lieu me manque. C'est quelque chose qui ressemble à une terre, un port d'attache. D'en parler, j'en respire les parfums, j'en goûte les saveurs, j'en entends les bourdonnements… presque, je plisserais les yeux dans mon atelier assombri pour ne pas être aveuglée par son soleil généreux. Il est temps que je parte ! J'ai rendez-vous avec Dame Nature. Mais, à l'heure où je pars, j'ai l'esprit inquiet. En Syrie, Bachar el Assad est encore là, toujours en possession de moyens militaires et d'appuis conséquents, à commencer par ceux de la Chine et de la Russie qui, hier encore, ont rejeté la résolution de l'ONU. Des armes chimiques s'y baladent, des quartiers ent...

La dernière semaine ARySQUE

Image
Le n°16 de la Semaine ARySQUE est en ligne, avec quelques inédits. C'est le dernier avant les vacances, je vous invite donc à en profiter et à partager allègrement. Pour tourner les pages de la Semaine ARySQUE n°16, cliquez sur l'image.

Qu'il dégage !

Image
Hier, trois grands ordonnateurs de la répression syrienne sont tombés dans un attentat. Parmi eux figurait le beau-frère de Bachar el Assad.  Hier, on a dansé chez les opposants syriens jusqu'à Paris. Dans la diaspora syrienne exilée avant Bachar, du temps du père, on s'est surpris à reprendre espoir, à imaginer la libération de l'ami emprisonné depuis 25 ans, à croire qu'on pourrait retourner au pays sans risquer d'être arrêté à la descente de l'avion… revoir la tante, le frère… s'ils sont en vie.  Religieux ou laïcs, sous les bombes ou en exil, hier, l'opposition syrienne était unie dans la liesse : cet étêtage partiel du pouvoir syrien est un pas de plus vers le départ d'Assad, or s'il est un but, et peut-être le seul, vers lequel tous convergent, c'est bien celui-ci : qu'il dégage ! Certes, Bachar est encore là, sans doute en train d'orchestrer depuis un village de la côte, les opérations de représailles. Certes, on n...

Le pire du pire

Image
La bataille de Damas a commencé. Aujourd'hui, un attentat au cœur de la capitale a causé la mort du Ministre de l'Intérieur. Qui hésiterait encore à parler de guerre civile ? Peut-être le commentateur agressif qui sur ce blog, se plaint de me lire à 6h du matin (je ne lui ai rien demandé) et me traite de "connard" parce que je m'insurge contre l'horreur syrienne en citant Neruda pour demander que soient punis "les défenseurs de ce crime". Les arguments sont toujours les mêmes : le fiasco irakien et, en Libye, l'élimination pour le moins douteuse de Khadafi. Alors quoi ? Parce que l'humain a échoué ici, il faudrait accepter en silence que soient commis ailleurs des crimes contre l'humanité ? Ne rien dire et laisser massacrer ? Mais vrai, je ne suis pas allée en Syrie, je ne suis pas allée à Tombouctou. Je n'ai pas plus souffert dans les camps de la mort de la Shoah, pas voyagé à bord des galères négrières, ni porté d...

Course toujours

Image
De la sueur, des crampes, des effets indésirables et même des clous... Aujourd'hui, c'est repos pour les coureurs du Tour. Le temps de s'en jeter une pleine seringue et c'est reparti dès demain avec 197 kilomètres et quatre cols pyrénéens en une journée. Objectif; relier Pau à Bagnères de Luchon. Vous me direz : que vient faire le Tour de France sous la plume d'ARySQUE ? Rien. Je suis dans le train en direction de la Vendée ou je m'en vais livrer une sculpture.Je me dis qu'il ne me reste que quelques jours pour tout boucler avant les cimes, que je ne sais pas bien comment faire et que bref, je me sens quelques affinités avec les cyclistes à bout de souffle : moi aussi, j'ai la tête dans le guidon. Mais j'avoue, ça fait moins mal que des kilomètres de pédalage. Alors, bon courage aux coureurs et doucement sur le dopage : nulle course ne vaut de crever à 30 ans comme un vieillard.

Il y a 70 ans : la rafle

Image
  ©Aql Ils sont arrivés au petit matin avec fracas, avant le lever du jour qui pourtant se levait tôt en ce 16 juillet 1942 : 9000 policiers et gendarmes français qui ont sillonné Paris pendant deux jours, raflant 13152 juifs étrangers réfugiés en France. Hommes, femmes, enfants, vieillards. 8160 d'entre eux furent enfermés au Velodrome d'Hiver où ils furent retenus dans des conditions inhumaines, entassés sur les gradins, avec un seul point d'eau et sans nourriture, pendant 4 jours. Les autres gagnèrent directement Drancy. Tous ou presque partirent pour un voyage sans retour : Auschwitz. Au total, plus de 42 000 juifs ont été expédié de France jusqu'à Auschwitz. 811 sont rentrés. Un quart fut arrêté en cette sinistre rafle du Vel' d'Hiv' ; 25 adultes rentrèrent accompagnés de quelques enfants. En face de mon atelier, un large bâtiment de briques accueillait à l'époque plusieurs logements sociaux financés par la Fondation...

Je veux du soleil !

Image
Aujourd'hui, c'est dimanche et je ne rêve que d'une chose : un ciel sans nuage !