ARySQUE

Ce matin j'ai signé le dernier des 199 dessins qui composent mes Zap zap Actus. 199 dessins et un boulot de dingue à traquer depuis un an - jour pour jour - l'info, les gueules, les faits, les répétitions… Premier trimestre 2018 Deuxième trimestre 2018 Troisième trimestre 2018 Quatrième trimestre 2018 Honnêtement, on n'en sort pas tout à fait indemne.  Pas seulement à cause de la quantité de travail et de la contrainte de devoir y être chaque jour ou presque, mais surtout parce que 2018 a été une année horribilis et que de m'y plonger m'a donné une nette impression de chaos. Anathèmes, noyades et peste brune, duperies et simplisme… "parfois je me sens pris d'horreur", disait Victor Hugo dans son poème éponyme si souvent cité ici… et je me demande si nous ne sommes pas ridicules, dans ces circonstances, lorsque nous nous souhaitons une bonne année. Mais Hugo concluait ainsi ce terrible poème : " Deuil !...

« Le jour où Paris périra, il n’y aura plus de république », disait Victor Hugo.  Samedi, Paris brûlait  côté ouest et je n’ai pas aimé ces types qui chantaient la Marseillaise, en dévotion devant le soldat inconnu. Je n’ai pas aimé non plus la Marianne brisée, ni les fumées, ni les feux. Décembre démarre en couleurs brunâtres : celles des voiture grillées, des chemises sombres et des cagoules noires. Ca fend le cœur et on se demande si ça vaut vraiment le coup de semer, de planter, de chercher, de réunir, de partager. Sérieusement, le doute nous prend et nous coupe le souffle. Mais quoi d’autre ? Cela - de la solidarité - et créer. Alors, aujourd’hui, je vous invite quand même à Paris : A partir de mardi, à la galerie du Génie de la Bastille 146 rue de Charonne Comme chaque année en décembre, les artistes du Génie de la Bastille vous proposent sur les murs et dans les bacs, des sculptures, peintures, photos, etc. n’excédant pas 30x30cm. J’expo...

Les vacances avaient démarré avec des pelleteuses et des granulats, parce que j'avais emporté dans ma valise une commande en retard que je devais terminer. J'allais la retrouver dès mon retour, mais c'est une autre histoire… Entre les deux, des Zap Zap de montagne et des dessins soufflés par le jardin vert et fleuri de Coste-Belle, sis à Puy-Saint-Vincent, Hautes-Alpes. Et puis la rentrée est arrivée et comme mon jardin de montagne me manquait, je me suis ruée au jardin partagé Truillot qui avait du boulot pour moi dans le quartier. D'abord, il a fallu rafraîchir le passage Beslay que l'été avait quand même pas mal chauffé, pour que les enfants des deux écoles riveraines aient envie d'aller en classe.  Ensuite, avec le Jardin partagé, on s'est attaqué à deux trucs un peu lourds :  D'abord, le Budget participatif de la ville de Paris auquel nous soumettons à nouveau, le projet des Coccinell' Idée s (voir le dossi...

Cette année, quand je ne dessinais pas l'actualité avec mes Zap Zap Actus , je travaillais au Jardin partagé Truillot ou ailleurs dans le quartier, notamment pour cueillir des Fleurs d'exils. Les Fleurs d'exils sont ces plantes "madeleines de Proust" qui, dès qu'on les voit, qu'on les mange ou qu'on les respire, nous transportent ailleurs, dans un pays quitté, géographique ou émotionnel. Cette année, donc, j'ai cueilli avec l'écrivaine Chiara Mezzalama, une cinquantaine de Fleurs d'exils . Avec tout ça, j'ai réalisé un ABCD'air des souvenirs fleuris et parfumés tiré en 10 exemplaires, et en version inachevée pour être complété l'année prochaine avec des enfants, des ados et des associations locales. Nous avons aussi écrit un conte avec Chiara, en faisant dialoguer ses textes et mes dessins. Dimanche 8 juillet, nous avons présenté tout ça à l'occasion de la fête de l'été au jardin partagé Truillot.  ...

Voilà déjà un deuxième trimestre de passé. Je vous avais laissés au début du printemps, et depuis, du côté de l'actualité, il s'est passé ça:  La floraison gagnant, les dessins se sont faits plus colorés qu'au premier trimestre … Mais c'est toujours la même confusion du côté de l'info en continu, même si j'ai pris soin de placer ça et là, au gré de mes vacances ou d'autres activités plus florifères, quelques respirations sur fond blanc. Pour le troisième trimestre, il y aura plus de couleurs encore et du pollen qui court partout. Parce qu'il n'y a pas que l'actualité qui jalonne nos vies. Il y a surtout le souffle de vent, son froufrou dans les feuilles et le soleil enfin ! Première semaine de juillet: (Pour les dessins au fur et à mesure, rendez-vous sur Facebook ou sur Instagram .) Je reviens bientôt avec un bouquet de Fleurs d'exils cueillies avec un tas de monde. A très bientôt.

Revue  de presse illustrées, mes Zap Zap Actus déroulent le  temps des hommes, constitué de leurs actions qui s'enchaînent avec cause et effets.  Ça va vite et on s'y perd, ça se répète aussi et c'est parfois douloureux.  Mais il n'y a pas que le temps des hommes. Quand j'ai démarré ce projet en janvier, j'avais choisi le noir et blanc, exclusivement ou presque. Mois d'hiver.  Mais, progressivement, alors que la terre commençait doucement à se réveiller, la couleur est entrée dans ces compositions. Au départ, ce n'était pas un choix délibéré. Mais ça l'est vite devenu. Alors, quand j'ai exposé fin mars, le premier trimestre des Zap Zap Actus 2018 à la Galerie du Génie de la Bastille, tout ceci commençait à prendre des couleurs printanières. En toute logique, en avril, les fleurs ont commencé à envahir mes zap zap actius et les teintes se sont faites plus variées. Dans les jardinières de Truillot , les semis avait pris. A côté des...

L'art est un jardin d'éphémères  intolérant à la monoculture  J'ai inscrit cette épitaphe sur le mur de mon atelier, à côté d'un profil d'ARySQUE que je colore progressivement avec les rayons du soleil qui reviennent avec le printemps.  Parce que j'aime la diversité. Je l'aime dans tous les domaines. Je la pratique aussi volontiers dans mon travail, au point qu'on pourrait croire que je me disperse. Mais non ! Ce n'est pas dispersion : c'est polyculture d'un même jardin dont les lignes de cohérence sont mon engagement humaniste et le goût du tracé. Avec mes Illustrations bavardes , c'est un jardin que je dessine et que j'écris. Parce que j'aime ce geste, cette torsion du pouce et du poignet, cette précision qu'il requiert. J'aime tracer des visages, des lieux, des scènes, des lettres… Et j'aime que tout ça forme un ensemble équilibré, composé… (NDLR : je fais aussi ces dessins sur commande, voir peti...